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Déc. 10 09

Version imprimable Château de Môle en appellation Puisseguin Saint-Emilion


Je ne reproduis jamais de communiqué de presse ayant trait à des produits si je n'ai pas testé les produits en question. Le Château de Môle a eu la gentillesse de m'envoyer 2 bouteilles échantillons que j'ai particulièrement appréciées. Voici donc le communiqué de presse, avec mes commentaires en rouge.

Le château de Môle est désormais une destination oenotouristique incontournable dans le paysage viticole bordelais, grâce à ses 5 chambres d’hôtes et ses prestations haut-de-gamme au coeur des vignes.



Château de Môle en Technorati Puisseguin Technorati


Le Château de Môle est également producteur de deux grands vins de l’ Technorati Puisseguin Technorati : Château de Môle et Château Roc Saint–Jacques. Technorati exceptionnel de l’ Technorati, Technorati et élevage experts et passionnés : les vins de Château de Môle sont le résultat de l’association de conditions naturelles et humaines optimales. Les premiers millésimes ont été régulièrement distingués, le dernier rejoint les vins « remarquables » du Technorati Hachette 2011.

Château de Môle : un Technorati de haute qualité, des conditions privilégiées

Eric Auger, le propriétaire du Château de Môle rappelle que l’histoire des grands vins est, au commencement, une histoire de Technorati et de climat.

Au coeur de son Technorati, le Château de Môle conjugue les meilleurs atouts pour être particulièrement remarquable : exposition sud/sud-est, microclimat sec et lumineux, sol argilocalcaire parfaitement drainé où la vigne s’y enracine profondément. Le vignoble du Château, âgé de 50 ans, compte une superficie de 18 hectares et procure un rendement de 40hl/hectare (contre un rendement moyen sur l’ Technorati Puisseguin Technorati de 45 hl/ha). Son encépagement compte 85% Technorati, 10% cabernet francs et 5 % cabernets sauvignon.

Des vendanges manuelles, permettent de faire une première sélection des raisins à la vigne. Puis un deuxième tri se fait au chai, dans le respect des méthodes traditionnelles, avec table de tri où travaillent huit personnes avant d’envoyer les raisins en cuve de Technorati. Un quart de l’élevage se fait en barriques neuves, 50% en barriques d’un an et 25% en barriques de 2 ans.

Parce que le vin est vivant, la place qui lui est nécessaire pour mûrir et se bonifier est fondamentale.

La cave du Château de Môle, entièrement sous terre, est en pierre de taille et creusée dans le rocher. Une ventilation naturelle et un puits souterrain assurent l’humidité nécessaire pour que les deux vins du domaine s’épanouissent dans les meilleures conditions.



Château de Môle : la mutualisation des savoir-faire


La famille Auger, l’oenologue Stéphane Toutoundji et Bernard Lénier travaillent en étroite collaboration depuis la réhabilitation du Château en 2006.

Les vins du château, ils les ont voulus adaptés aux goûts évolutifs des consommateurs, et de qualité.

Un travail passionné a conduit l’équipe du Château de Môle à faire évoluer ses vins boisés et complexes vers davantage de souplesse, de fruité et d’élégance, tout en gardant les valeurs du château et de ses origines. « L'approche de l'élevage bois a été repensé pour privilégier le fruit et pour respecter ce merveilleux Technorati où poussent les vignes du Château de Môle et les conditions d'élevage ont été améliorées », assure Stéphane Toutoundji.

Des vins « remarquables » selon le Technorati Hachette

Les deux vins du château jouissent de l’ Technorati d’Origine Contrôlée Puisseguin Technorati. Régulièrement récompensés et distingués, les premiers millésimes des deux vins ont respectivement remporté une médaille de bronze pour le Roc Saint-Jacques 2005 et une médaille d’or pour le millésime 2006 de Château de Môle.

Le 1er septembre dernier, une nouvelle distinction rejoint ce palmarès. Lors du lancement du Technorati Hachette 2011, François Cluzet et Jean-Sébastien Petitdemange attribuent deux étoiles au millésime 2007 du Château de Môle, le classant ainsi dans la catégorie « Vins remarquables ». Une étoile est attribuée au millésime 2007 du Château Roc Saint-Jacques.

Quant au dernier millésime 2009, il présage des qualités exceptionnelles, au même titre que l’ensemble du millésime sur le bordelais.

Les circuits de distribution sont ceux de la grande distribution Ile-de-France, des cavistes, des négociants et du réseau CHR. L’objectif 2011 est d’augmenter de 10 à 15% la distribution CHR.

Château de Môle



Premier vin de la propriété, il est exclusivement élevé en barriques neuves pendant 12 à 15 mois suivant les millésimes. Le millésime 2007 est le premier à avoir bénéficié de nouvelles cuves en bois.

Le millésime 2008 très expressif est l’un des plus réussis. Il présente une robe rubis intense et brillante et livre un bouquet fruité et poivré, agrémenté d’une touche de vanille. En bouche, une attaque suave et généreuse qui évolue avec ampleur vers une finale évoquant la griotte. Attendre une à deux années pour en apprécier toutes les subtilités aromatiques.

Note personnelle : ces deux vins m'ont agréablement impressionnés par leur franchise et leur complexité. Le 2007, qui est prêt à boire, pourrait avoir été vinifié dans une autre région que le Bordelais car il est totalement exempt de ce défaut régional (qui tend à s'estomper, dieu merci) d'impression de manque d'hygiène, d'odeur de bonde mouillée. Ici, tout est net, avec un nez fruité assez profond et une belle persistance aromatique.
Le 2008, certainement plus riche et plus profond, est aussi beaucoup plus marqué par son élevage en barriques, mais la trame tannique dense reste souple. C'est un "grand vin" qui se révèlera dans les 5 ans.


Roc Saint-Jacques
Deuxième vin de la propriété, il est élevé dans des barriques de 1 à 2 ans pendant 12 mois avant sa mise en bouteille.

Roc Saint-Jacques 2007 présente une robe rubis intense aux reflets pourpres. En nez, belle intensité sur une trame aromatique fine et harmonieuse de petits fruits noirs, et de fleurs de réglisse. En bouche, attaque ronde et suave, dévoilant des notes fruitées.

Le 3ème Vin : la cuvée spéciale
Une CUVEE SPECIALE est élaborée uniquement dans les grands millésimes. Cette cuvée est issue de très vieux Merlots (60 ans). Elle est vendangée exclusivement à la main, retriée au chai et égrenée manuellement également. Cette cuvée spéciale est vinifiée en cuve bois, avec pigeage. Sa fermentation malolactique est faite en barriques neuves, avec un élevage de 12 à 15 mois. La production très limitée représente environ 1000 bouteilles/an. Chaque millésime porte le prénom d'une des descendances de Monsieur Auger : le 2008 est baptisé Margaux et le 2009, Simon. Ce vin sera à la vente uniquement au Château de Môle, sa Technorati est réservée sur site.


Mots-clés Technorati, Technorati, Technorati


Avr. 10 07

Version imprimable Une perspective féminine du SvsM


Comme l'an passé, mon ami Marc Copti nous offre sa vision du Salon des Vins et Spiritueux de Montréal.


Une perspective féminine du SvsM

(Salon des vins et spiritueux de Montréal)

Du 25 au 28 mars 2010 le Palais des Congrès de Montréal accueillait l’éponyme Salon. Je vous avais fait part de mes dégustations, en amateur, il y a 2 ans lors du précédent Technorati. C’était un compte-rendu iconoclaste, décalé certainement, où mon imagination (féconde) avait rêvé de cigares en guise d’appariement.

Je profite de cette édition, sous couvert d’un titre bienveillant, pour vous conter fleurette. Ben oui, « Une perspective féminine du SvsM », si c’est pas chanter la pomme (de glace) ça ? Et au passage, vous rapporte mes dégustations et les commentaires de diverses femmes rencontrées au Salon.

Et pourquoi donc, encore une fois, un gars qui parle de vins au féminin ? Parce qu’une perspective, c’est comme le coup de crayon de Leonardo (pas de Caprio, l’autre, pas non plus celui des romans à codes et à embrouilles vaticanesques, celui tout simplement à la Joconde) : un certain regard, une opinion aussi, que j’ai voulue, la plupart du temps exprimée par les intéressées.

Pêle-mêle, et à l’instar de Jeanne sous son (tonneau de) chêne, m’ont inspiré Mme Elyse Lambert, porte-parole de cette 9ème édition du SvsM (que je n’ai pas eu l’honneur de rencontrer mais dont l’une des entrevues m’a marqué) ; Mme Ségolène Lefèvre, femme de goût et auteure du récent « Les Femmes et l’Amour du Vin » (Editions Féret, Technorati) ; Mme Marie-Christine Copti, éditrice du webzine www.amabilia.com qui m’avait suggéré cette fois-ci de retenir environ une dizaine de vins et spiritueux susceptibles de plaire à la clientèle féminine (autant par leur contenu que par leur contenant); Mme Iva Simeonova, amie passionnée par les vins ; Mme Josée Rolland, amatrice de vins rouges et de portos ; et toutes les femmes travaillant dans le domaine, rencontrées lors du Salon. Au nombre desquelles, je remercie, pour leur commentaires éclairés, ainsi que pour leur patience et leur gentillesse (alors que la foule nombreuse tendait bruyamment ses verres), Mme Kathy Nichols (Coordonnatrice Ventes, Québec et Provinces Atlantiques) de chez Foster’s avec toutes ses collègues présentes au stand, et Mme Séverine Chomat du Domaine de Tariquet.

Il me semble que la clientèle du Salon, sans parler des stands, était majoritairement féminine. Je me demande si les organisateurs ont colligé des statistiques à cet effet ?

Je vous l’ai déjà dit et le répète volontiers. Je suis et reste un amateur. Aucune formation professionnelle dans la Technorati ni l’œnologie. Je m’intéresse simplement aux vins depuis plus de 2 décennies, en déguste sur une base régulière, et tente de faire l’exercice avec rigueur, en goûtant comme les pros, en prenant des pauses régulièrement, en écoutant la fatigue des papilles, en buvant moult gorgées d’eau et en croquant au moins 2 baguettes entières de pain (neutre) par après-midi. Après 4 jours de salon, je ballonne un peu. Et toujours dans ma besace en bandoulière gousses de vanille (malgache), bâtons de cannelle (réunionnaise) et tablette de chocolat 99% … pour retrouver ses repères … 

Les divins flacons retenus pour www.amabilia.com

Pourquoi, mais alors pourquoi ceux-ci et pas les autres ? Tout simplement parce que l’exercice est éminemment subjectif. Parce qu’il ne faut pas se leurrer non plus. La précédente édition j’ai pu déguster (sérieusement) 89 produits sur les 2,000 disponibles sur place. Il y en avait 2,200 cette fois-ci !

Les critères retenus de subjectivité : l’étiquette ! Mais pas seulement, loin s’en faut.   Au nombre de bouteilles disponibles sur le marché (et au Salon), les femmes interrogées m’ont toutes dit que le premier déclencheur de leur curiosité était l’étiquette. Sa forme et ses couleurs, son design. Bref, l’appel esthétique ou créatif … Ensuite, elles veulent du goût et de la légèreté en même temps. Une gageure en ces temps où les vins tirent facilement 13,5 degrés et souvent bien plus. Elles sont aussi nombreuses à être ferventes de vins rouges que de vins blancs, mais pas de rosés (?!?) … Est-ce par opposition au mythe tenace des femmes et du rosé ? Est-ce parce que celles qui travaillent dans l’industrie en ont assez de cette facile association ? Sont-ce des questions existentielles du XXIème siècle ? Il m’a été franchement impossible de trancher sur le critère du prix … elles sont aussi nombreuses à définir une limite supérieure (d’environ 45$), mais avec l’exception de se faire de temps à autre plaisir avec un produit … exceptionnel ; qu’à déclamer qu’aimer n’a pas de prix (encore, encore ! Quelle douce musique à mes oreilles. Ah bon, c’est de vins qu’elles parlent ;-(

Pour avoir une diversité dans la courte liste de la quinzaine des vins retenus dans le cadre de la « commande » d’amabilia, vous trouverez ci-dessous vins rouges et blancs, d’Espagne, de France, d’Australie et de Californie. Diverses régions, large palette de prix. Présentés dans l’ordre de Technorati, même si ça fait un peu brouillon.

Dans l’ordre de lecture donc : nom, couleur, degré alcoolique, région-pays, millésime, prix (disponibilité : SAQ ou Importation Privée), commentaires …

  • LE ALTANZA, rouge, 13.5, Rioja-Espagne (Reserva), 2001, 69.75$ (SAQ), avec en guise d’étiquette une sublime estampe de Miro. Nez : bien fondu, éthéré, manque de complexité et un soupçon de mousse de champignon des bois. Bouche : en accord avec le nez, un côté viandé mais sans le caractère typique de gibier.
  • DIDO LA UNIVERSAL, rouge, 14, Montsant-Espagne, 2007, 27.75$ (IP), une étiquette très épurée mais classique, un amalgame des trois 1/3 : Technorati, Cabernet Sauvignon et Grenache. Nez : légère torréfaction fort agréable. Bouche : harmonieuse et équilibrée, un peu passe-partout dans le sens où aucune caractéristique d’un Technorati ne domine, et surtout on ne goûte absolument pas les 14 degrés d’alcool, agréablement surprenant.
  • MESTIS, rouge, 13.5, Valence-Espagne, 2008, 23.05$ (IP), une étiquette sous forme de calligraphie d’inspiration Miro, directement sur le verre de la bouteille, très joli. Dégusté décanté. Nez : bonbon sans être tout à fait nouveau monde (moins caricatural, plutôt gourmant). Bouche : fruits rouges concentrés + poivron rouge mais aussi assez alcoolique en bouche.
  • STERLING VINEYARDS Cabernet Sauvignon, rouge, 13, Mendocino-Californie, 2007, 17.95$ (IP), certainement pas pour l’étiquette sauf pour sa mention Organic Grapes. Nez : fleur (bleue?) violette, difficile à dire. Bouche : on dirait les saveurs d’un vin blanc, pas convaincu … il manque de goût. Est-ce l’effet Organic ?  Trop contaminé ou habitué aux vins (tous ou presque !) qui ne le sont pas ? Un goût à développer ?
  • ROSENBLUM Zinfandel, rouge, 14.6, Sonoma-Californie, 2007, 20$ (SAQ), rien de particulier concernant l’étiquette. Nez de très bon vin … rosé ! Bouche : facile à boire avec son arôme dominant de confiture de fraise légère, c’est le vin de soif version rouge facile (sauf pour le piège du degré alcoolique) qui passerait presque pour un rosé dense !
  • Château Philippe-Le-Hardi, BEAUNE 1er cru « Clos du Roi », rouge, 13, Bourgogne-France, 2007, 59$ (IP), une étiquette classique parmi les classiques de vins de bourgogne. Nez : magnifique ! On ne s’en lasse pas, un parfum à porter en mouchoir. Bouche : extraordinaire, grasse, riche, des fruits rouges confits d’une grande délicatesse ; ah ces grands vins de Bourgogne, le pinot noir à son meilleur et déjà tout prêt à boire, que demander de plus ?
  • La Ferme du Mont/J. Boutin, Côte-Rôtie Bonnevaux, rouge, Rhône-France, 2007, 70.25$ (IP), une très belle étiquette. Nez : S.Y.R.A.H avec tous les attributs qu’on lui connaît, du poivron vert au pruneau frais. Bouche : safran, curcuma, étonnant, très original. Bémol, la difficulté d’en obtenir … 1,600 bouteilles produites seulement … enfin, ce sera le vin culte de la liste !
  • DEVAUX, blanc, Technorati-France, Ultra Brut, 79.75$ (IP), ce n’est pas l’étiquette, même si elle est agréable tout compte fait, mais la mention qui y figure qui retient l’attention : Ultra Brut, plus sec que le Brut encore. Nez : biscuit … sec et pas biscuit beurré, fleur d’oranger délicate. Bouche : en ligne avec le nez, une belle harmonie, plus pure que la cuvée Brut du même producteur, et évidemment moins sucrée avec un sillon d’acidité en finale. A boire en apéro ou avec des coquillages.
  • PENFOLDS Cellar Reserve, Pinot noir Adelaïde Hill, rouge, Australie, 2007, 45$ (SAQ dans quelques semaines), l’étiquette toujours à l’identique de la maison Penfolds, simple et bien descriptive. Nez : fraise et encore fraise, du genre arôme naturel, on ne s’en lasse pas. Bouche : en parfaite adéquation avec le nez … fraise vous disiez ?
  • BERINGER Private Reserve Chardonnay, blanc, 14.5, Californie, 2007, 44.75$ (SAQ), étiquette plutôt anonyme, mais pas le contenu ! Et puis, pour une rare fois disponible sur les tablettes. Nez : le tandem beurre-vanille est au rendez-vous mais avec subtilité et les agrumes confits ainsi que la papaye font oublier la petite touche excessive de bois. Bouche : un très bon match avec le nez, complémentaire, gourmand, une belle amertume en longueur, une dominance d’ananas confit à la vanille, si vous aimez.
  • STAGS LEAP Chardonnay, blanc, 14.2, Californie, 2007, 38.75$ (SAQ), étiquette assez intéressante, épurée, simple mais que l’on remarque certainement, faisant penser à une écriture très soignée. Nez : un 1er nez caricatural, mais demande de la patience car 5 minutes plus tard, le super bois est parti, remplacé par des arômes plus agréables de vanille-citron. Bouche : on s’y perd un peu … réussit à la fois le triplé de la légère amertume, mais aussi de l’acidité avec une finale sucrée !!!
  • WOLF BLASS Riesling, blanc, 11.5, Australie, 2008, 19.75$ (SAQ), rien de notable à dire sur l’étiquette. Nez : typique d’un riesling jeune, avec son côté pétrolé. Bouche : très agréable et surtout facile à boire, surtout avec ce taux d’alcool significativement plus accessible que celui de (tous) les autres. Aux prix SAQ, avec la disponibilité, un sérieux concurrent aux vins alsacien d’entrée de gamme.
  • TARIQUET Côté Tariquet, blanc, 11, Côtes-de-Gascogne/France, 2008, 17.50$ (SAQ), une étiquette plutôt originale, pas tant dans son design mais parce qu’elle capte le regard. C’est un mélange pour moitié de chardonnay et de sauvignon blanc. Nez : des arômes très intrigants, fruit de la passion, et autres fruits exotiques. Bouche : entre vin sec et sucré, le mélange des cépages en question, des arômes qui percutent le nez, toujours ces fruits exotiques, avec de la mangue aussi. Encore une fois, ça donne l’impression d’un vin alsacien, ceux plus riches en sucre.
  • RIEFLÉ Pinot Gris Grand Cru Steinert, blanc, 12.5, Alsace-France, 2007, 36.25$ (IP), rien de notable à dire sur l’étiquette. Nez : fantastique nez, la typicité des pinots gris alsaciens dans une expression parfaite. Bouche : fruité et un peu sucrée, mirabelle jaune, un excellent match entre nez et bouche ; un vin gastronomique.
  • BOUCHARD PÈRE & FILS, BEAUNE du Château 1er cru, blanc, 13.5, Bourgogne-France, 2006, 40.75$ (SAQ), une étiquette classique parmi les classiques de vins de bourgogne. Nez : encore assez hermétique, un vin blanc à décanter (ou à attendre encore). Bouche : en cohérence avec le nez, présente par son sillon d’amertume une capacité notable de garde, mais aussi de gastronomie. Ce sont ces arômes-là qui font les vins de bourgogne des petits plats autour des grands repas … ou vice-versa.

Les autres vins dégustés dans le cadre du salon

Je me disais que vous aimeriez (peut-être) avoir également mes commentaires sur les autres vins dégustés. Ça vous permettra, lectrices attentives, et, lecteurs emphatiques aux goûts des femmes avec lesquelles vous partagez divins flacons et savants breuvages, de redistribuer la liste selon vos goûts, vos envies du moment, vos inclinaisons de couleur, de terroirs, de disponibilité, de saveurs et de prix …


Pour en rendre la lecture plus homogène, j’ai regroupé lorsque possible les vins dégustés en provenance du même producteur, et en fonction de l’origine géographique + couleur.

Espagne (Rouges)
  • EL BON HOMME, Valencia, 14, 2007, 19.85$ (SAQ). Nez : peu aromatique et bouche très nouveau monde, plutôt bonbon liquide, pour ceux qui aiment, pourquoi pas.
  • SIERRA CANTABRIA Crianza, Rioja, 14, 2005, 22.85$ (SAQ). Nez : bonbon plus fin, avec un arôme intéressant de violette ; une bouche plus agréable et plus facile que le précédent, pas trop alcoolique malgré les 14 degrés.
  • Le même que le précédent, mais en version Reserva à 29.65$ (SAQ). Nez : plus fin que le Crianza, déjà plus ouvert ; en bouche : encore bien des tannins, un peu boisés, mais montrant le potentiel et une finale tabac.
  • Toujours dans la même famille en Seleccion Privada cette fois, 14.5, version 2007, 57.75$ (SAQ). A noter, la beauté de l’étiquette. Nez : magnifique, de la torréfaction mais toute en douceur, de la soie … au nez ? Une bouche gourmande et très originale, pétales de fleurs confites, des tannins en équilibre, des arômes en finale de courge ou citrouille confite … pochée au vin rouge.
  • FINCA EL BOSQUE, 14.5, Rioja, 2006, 169$ (SAQ). Nez : bonbon hyper concentré, avec de la torréfaction à dominance chocolat noir ; une bouche extrêmement tannique, des fruits rouges vifs acidulés et très (trop?) boisé.
 
Californie (Rouges)
  • STERLING Reserve Cabernet Sauvignon, 13.7, 2001, 75$ (IP). Nez : prune fraîche et beaucoup de cannelle ; une bouche qui match le nez mais peu de longueur, décevante, ça tombe « flat ».
  • BEAULIEU VINEYARDS Georges de Latour Private Reserve Cabernet Sauvignon (ouf ! Ces dénominations américaines, qui ont toutefois le mérite de tout vous dire dans le titre), 14.5, 2005, 106$ (IP). Nez : complexe et subtil, peu alcoolique (surprenant en regard du degré) avec des arômes de cerises noires ; la bouche déçoit par contre, beaucoup de vanille (bois), un peu de tannins.
  • BERINGER Pinot noir, 14.3, 2007, 30$ (SAQ). Nez : confiture de fraise, assez subtile mais avec une drôle d’amertume en bouche, plus ou moins intéressante.
  • Dans la même maison, on retrouve le Technorati Banoroft Ranch Vineyards, 13.9, 2004, 122.75$ (SAQ). Nez : tout en équilibre, savoureux, soyeux ; qui laisse augurer d’une bouche effectivement « bonbonnée » mais dans le sens le plus noble du terme, on ne s’en lasse pas. (Pour la petite histoire de la perspective féminine, c’est le vin coup de cœur de Mme Julie Roy, conseillère en vente auprès de Foster’s.)
  • Toujours chez BERINGER, Alluvium en millésime 2005, 14.2, 39.75$ (SAQ). Nez : plutôt framboise que fraise, ou peut-être les deux, mais semble alcoolique ; confirmation de la sensation alcoolique en bouche, mais plus facile qu’au nez, légères notes de kirsch, arômatiquement intéressant avec une finale d’une longueur moyenne.
  • Également le Private Reserve Cabernet Sauvignon, 14.4, 2004, 148.50$ (SAQ). Nez : un peu … court (?!), avec un arôme persistant de mousse des bois, décevant ; une bouche de cannelle épicée, dominance pruneaux confits et une longueur également décevante.
  • 2 vins de la maison SOUVERAIN, le Technorati, 14.5, 2006, 24.70$ (SAQ). Nez : du bois et du gibier ; une bouche de mûres noires, léger tabac et beaucoup de bois. Le Cabernet Sauvignon Reserve, 14.7, 2005, 40$ (SAQ). Nez : intéressant mais difficile à définir (encore fermé au moment de la Technorati?), avec une belle bouche de poivrons rouges confits mélangés à des fruits rouges et café-réglisse en finale.
  • STAGS LEAP Petite Syrah, 14.2, 2005, 55.25$ (SAQ). Nez : un mélange de bois et de gibier, les 2 dans un répertoire assez léger ; une bouche en torréfaction, plutôt tabac chocolaté, avec quand même le côté alcool.
  • La version Cabernet Sauvignon du même millésime, au même prix, 13.9. Beau nez évolutif, fruits rouges et sous-bois ; une bouche un tantinet anesthésiante.
  • CHÂTEAU ST-JEAN 5 Cépages, 14.4, 2004. Pour le plaisir, pas disponible, mais ayant dégusté et commenté jadis le 1996. Nez : poivres et poivron vert réduit, mais bizarrement semble aqueux, dilué (?) ; avec une bouche encore trop dure, minérale silex (pour un rouge!?), fermée et avec du bois en masse. A revisiter.
 
Californie (Blancs)
  • 2 produits de la maison BERINGER. Leur sauvignon blanc, 13.5, 2007, 24.95$ (SAQ). Nez : vanille citronnée et une saveur acidulée (agrumes?) avec une bouche composant un beau sillon d’amertume, complexe pour un « simple » sauvignon, soupçonne qu’un peu lassant en quantité. Leur Alluvium, 14.1, 2006, 29.65$ (SAQ). Nez : beurre/vanille bien plus prononcé que précédemment avec du bois et en bouche une amertume moins intéressante.
 
Australie (Rouges)
  • PENFOLDS : 4 produits, dont les 3 premiers sous la nomination Cellar Reserve qui devraient arriver sur les tablettes de la SAQ dans les prochaines semaines. Le Sangiovese, 2006, 45$. Un nez à la dominance de cassis avec une bouche allant de paire et rajoutant une facette d’épicés. Le Cabernet Sauvignon, 2006, 150$. Un nez hyper concentré (le benchmark Parker?!) avec cette sensation de réduction à l’extrême en bouche. Le Cabernet Sauvignon Shiraz, 2005, 150$. Un nez de … torréfaction, impossible de détecter autre chose surtout avec une bouche qui va dans le même sens, du bois et de l’extrait concentré de vanille. Le RWT Shiraz, 2005, 126$ (SAQ) qui nous réconcilie avec son nez magnifique et sa bouche qui va en accord, un peu sucrée il est vrai, mais quelle longueur remarquable avec ses arômes de fruits séchés.
  • WOLF BLASS : 3 produits, progressivement montant en gamme (de prix du moins!). Le Premium Selection Cabernet Sauvignon, 2006, 25.95$ (SAQ). Nez plutôt fermé, arôme olfactif d’ Technorati et une bouche identique ; à revisiter assurément. Le Shiraz Grey Label, 2006, 36.50$ (SAQ). Nez de torréfaction avec une légère réglisse avec une bouche d’agréable bonbon, assez équilibrée, une longueur moyenne. Le Cabernet Sauvignon Shiraz Malbec Black Label, 2004, 90.75$ (SAQ). Un nez d’une grande concentration mais avec trop de bois et la bouche allant de paire, très tannique, concentrée à souhait avec des arômes d’olives noires confites.
 
Bourgogne (Rouges)
  • Philippe-Le-Hardi : 4 produits, dégusté dans l’ordre, ce qui permet aussi de les comparer, tous en importation privée. Le Santenay 1er cru «  La Comme », 2007, 45.75$. Nez de fraise, de fruits rouges plus sensiblement et de sous-bois agréable, avec une bouche de coulis de fraise, un peu fermée et étonnamment alcoolique. Le Pommard « Petit Clos », 2007, 51.50$ au nez moins dense que le précédent et à la bouche encore plus hermétique, pas grand intérêt dans l’état. L’Aloxe-Corton « Les Brunettes & Planchots », 2007, 50$. Nez : à mi-chemin entre les 2 précédents et une bouche avec un sillon d’amertume intéressant.   Le Clos de Vougeot Grand Cru, 2006, 177$. Un nez complexe mais encore fermé, un peu alcoolique mais une belle bouche avec beaucoup de tabac et toujours le très gastronomique sillon d’amertume.
  • BOUCHARD PÈRE & FILS : 3 produits, tous disponibles SAQ. Le Mercurey 1er cru « Le Clos l’Évêque », 2006, 34.25$. Un nez de fraises … flambées et une bouche plus intéressante car plus subtile et plus complexe. Le Savigny les Beaune « Les Lavières », 2006, 43.75$. Un nez de torréfaction bien équilibré, une bouche un peu alcoolique mais du bon kirsch, un ensemble harmonieux pour un vin gastronomique. Les Technorati 1er cru «  Les Cailles », 2006, 115$. Un nez fantastique avec une surprenante torréfaction très délicate par la suite, le tout avec une bouche harmonieuse, aucune cassure entre nez et bouche, ça coule de source.
 
Bourgogne (Blancs)
  • BOUCHARD PÈRE & FILS : 4 produits, les 3 premiers étant disponibles SAQ. Le Bourgogne (générique) Coteau des Moines, 2006, 20$. Pas grand intérêt mis à part l’amertume. Le Meursault, 2007, 52.50$. Un superbe nez gras à souhait, beaucoup de bois par contre, une bouche à l’identique. Le Meursault 1er cru «  Le Porusot », 2006, 94.25$. Beaucoup plus de finesse dans le nez, et en bouche juste la bonne trame d’amertume équilibrée avec juste ce qu’il faut de sucre ; un très bon vin. Le Corton Charlemagne Grand Cru, 2002, 188.50$ (au salon seulement). Un nez d’une finesse et d’une complexité incroyables, on ne s’en lasse jamais et une belle bouche, mais définitivement préfère (de loin) le nez.
 
Alsace (Blancs)
  • RIEFLÉ : 3 produits, le 1er disponible à la SAQ, les 2 autres en IP. Riesling (« Bonheur Convivial »), 2008, 16.90$. Nez : moins typique que ce que l’on attend, où sont les arômes pétrolés ? Une bouche à revisiter, pas impressionné du tout. Le Gewurztraminer Grand Cru Steinert, 2007, 40$ au nez de fleurs blanches avec un léger arôme de gingembre frais, fruité, et une bouche de … litchis (un peu caricatural), mais l’ensemble est bon si on aime. Le Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles, 2007, 70.50$ avec son nez si typique de SGN, si peu sucré, térébenthine agréable avec une bouche savoureuse, d’une longueur inouïe, confits d’ananas, de papaye, de mangue … encore très jeune pour un tel vin, et hélas seulement 600 bouteilles.
 
Vallée du Rhône (Rouges)
  • LA FERME DU MONT/J. BOUTIN: 3 produits, tous en IP. Crozes Hermitage « Les Hauts Granits », 2007, 31.75$. Un nez encore fermé, un peu fumé (!) et arôme de pinède avec une bouche trop tannique. Saint-Joseph « Parcelle de Jean », 2007, 32.50$ avec son nez définitivement plus ouvert, plus en fruits qu’en arôme de pinède, mais la bouche encore fermée, on y détecte des arômes de prune mais bien tanniques. Hermitage « Arena Mica », 73.75$. Plus … sucré au nez, on sent les confits, très intéressant ; et la bouche laisse exploser des saveurs de torréfaction agréable, tabac et prune encore une fois.
 
Côtes-de-Provence (Rouges)
  • LA TOUR DE L’EVÊQUE : 3 produits, tous en IP, tous au même prix, soit 61$. Le grand intérêt de cette Technorati réside dans le fait qu’il s’agit du même vin sur 3 millésimes successifs, dans l’ordre chronologique décroissant : 2005, 2004 et finalement 2003.Les nez respectivement : poivron vert typé ; plus fermé et moins typé ; plutôt champignons et sous-bois avec légère torréfaction.Les bouches respectivement : bon match avec le nez avec un sillon d’amertume agréable et une finale presque sucrée ; presqu’aussi fermé que le nez et aussi plus tannique et plus boisé mais également un peu aqueux ; plus alcoolique en bouche avec des notes de poivron frais.
 
  • DEVAUX : 3 produits, le 1er à la SAQ, les 2 autres en IP. Le Blanc de Noir, 51.25$. Un nez plus ou moins boisé, peu bullé et de la clémentine en bouche. Le Brut (La Cuvée), 74$. Un nez plus conventionnel de Technorati, biscuité un peu mais avec un arôme « vert » et en bouche c’est de qui entre la poire verte et la pomme jaune croquante remportera la palme. Le millésime (2000), 103.25$. Un nez sublime avec ses arômes de biscuit vanillé et une bouche complexe, les saveurs s’y succédant crescendo.
 

Mesdames (Messieurs aussi), il ne me reste plus qu’à attendre vos (indulgents) commentaires. Et comme je vous le disais en 2008, j’espère que vous ne m’avez pas trop pris au sérieux. Moi non plus, et je me suis régalé, à déguster tous ces vins, à entendre les commentaires de toutes ces amatrices et surtout à vous en parler. 

Santé !

Marc A. Copti

 

Mots-clés Technorati


Jui. 09 17

Version imprimable Dégustation “Vins et Toile” le 22 juin 2009, compte rendu


Comme je vous l'avais annoncé, en marge de Technorati, le 22 juin les Technorati-bloggeurs organisaient une Technorati au Château Luchey Halde à Pessac. Nous y sommes allés et nous avons beaucoup dégusté.

 
Technorati “Vins et Toile” le 22 juin 2009, compte rendu
 
 
 
Des Technorati et vigneronnes bloggeurs de toute l’Europe passent de l’autre coté de l’écran. Pour la première fois, ils rencontrent leurs lecteurs pour une Technorati de leurs vins dans une ambiance conviviale et passionnée.
  
Mes coups de coeur (que vous retrouverez dans la Technorati détaillée ci-dessous)
 
  • Côtes de Provence rosé "très longue macération" Nowat Dupéré-Barréra 2006
  • Côtes de Provence rouge Domaine Clos de la Procure 2006
  • Technorati "Les Rachais" Raymond Boulard 2004
  • Saint-Nicolas de Bourgueil "In Vivo" Sébastien David 2006
  • Fiefs vendéens "Belharra" Domaine Aloha 2006
  • Porto Quevedo LBV 2003
  • Girolate 5ème vendange par Thibault Despagne

Détail des vins dégustés chez les 20 Technorati présents :
 
Bruno et Claudie Bilancini 
- Montbazillac - 
Tirecul la Gravière 
 
Francis Boulard 
- Technorati
Technorati Raymond Boulard et Fils 
  • Réserve brut : vineux et remarquablement équilibré, PAI=7. A l'apéritif ou avec un poisson sans sauce.
  • Réserve nature : le même en plus pointu et minéral. PAI=7. Avec un poulet à la crème et aux morilles.
  • Mailly Grand Cru Brut : Nez exceptionnel de fleurs blanches, envoûtant. Mousse abondante, bouche volumineuse et nette. PAI=13. Avec des langoustines.
  • Petraea 2005 : Nez Technorati, bouche vineuse, mais ne se goûte pas très bien. PAI=8. A attendre.
  • Rachais 2004 : Nez extrêmement complexe. Bouche formidablement vivace et fine. Equilibre parfait, peut-être le plus grand vin de Technorati dégusté à ce jour, à coup sûr le plus élégant. PAI=24 !!! J'essaierais le caviar d'Aquitaine.  
 
Marc Dalbavie 
- Périgord - 
Domaine de la Voie Blanche 
Sébastien David 
- Loire - 
Domaine Sébastien David 
http://patrimoinesd.canalblog.com
  • L'Huluberlu 2008 : nez frais et agréable. Vin souple et équilibré qu'on a envie de boire. PAI=6. Avec des rillons pour rester régional.
  • In Vivo 2006 : nez complexe et profond sur les fruits noirs. Bouche puissante et élégante. Elevage pas encore digéré par le vin, s'apparente plus à un Chinon qu'à un Saint-Nicolas. PAI=11. Avec une côte de veau aux girolles.
Thibault Despagne 
- Technorati
Despagne 
  • Girolate 5ème vendange par Thibault Despagne : Nez en finesse sur les fruits légèrement confits. Bouche soyeuse aux tannins serrés et souples, vin élégant sur une matière profonde et complexe. PAI=11. Sur des ris de veau.
Cyril Dubrey 
- Technorati
Château d'Ardennes et Château Mirebeau 

Non dégusté.
 
Dupéré-Barrera 
- Provence - 
Domaine Clos de la Procure 
  • Côtes de Provence blanc Domaine Clos de la Procure 2007 : nez très aromatique de fruits jaunes et blancs. Bouche fraîche et aromatique. Un vin qui appelle à boire. PAI=8. Avec des rougets.
  • Côtes de Provence rouge Clos de la Procure 2006 : mourvèdre / grenache / carignan / cinsault au nez de fruits rouges mûrs. Bouche puissante, complexe et équilibrée. Un grand vin facile à boire. PAI=16. Avec une côte de boeuf.
  • Bandol "India" Dupéré-Barréra 2006 : Que c'est difficile de passer après la Procure, la complexité n'est pas à la hauteur, et la profondeur est en retrait. PAI=11. Avec des rognons d'agneau aux truffes.
  • Côtes de Provence rosé "très longue macération" Nowat Dupéré Barréra 2006 : pas assez de superlatifs pour décrire cette merveille. Le plus grand vin du salon, évidemment épuisé. PAI=20. Avec un homard grillé.
Cyril Geffard, Vincent Guilbaud 
- Loire - 
Domaine des Pierrettes 
www.domainedespierrettes.fr/blog
  • Touraine blanc "Elément Terre" 2008. Sauvignon facile, voire simple. PAI=4. Avec du saucisson et du bon pain.
  • Touraine blanc "Temporel" 2008. Sauvignon en macération pelliculaire plus intéressant. Belle vivacité. PAI=9. Avec un jambon persillé.
  • Vin de Table "Insolence". Sauvignon moelleux à 12 % vol. + 60 gr de sucre résiduel. Vif et frais, ce vin m'a paru "vide", sans aucune complexité, ni puissance. PAI=5.
  • Vin de Table "Eros". Gamay/ Technorati. Très léger. PAI=4.
  • Touraine "Rédemption" 2008. Côt très bien fait. PAI=7. Avec des cailles.
  • Vin de Table "Symbiose". Côt/ Technorati. Plus civilisé que le précédent, agréable. PAI=6. Avec des aiguillettes de canard.
David Lelièvre 
- Côtes de Toul - 
Domaine Lelièvre 
www.vins-lelievre.com/blog
  • Côtes de Toul blanc 2008. Auxerrois. Belle vivacité, très agréable, bon rapport Q/P. PAI=6. Avec des crevettes grises.
  • Gris de Toul 2008. 90 % gamay, 10 % pinot noir. Vif, très net, une des belles surprises de la Technorati. PAI=8, excellent rapport Q/P. Avec des gougères.
  • Côtes de Toul "Lumières" 2007. Beau vin un peu plus gras que les précédents. PAI=9. Avec une terrine de lièvre.
Amy Lillard 
- Côtes du Rhône -
Domaine la Gramière 
  • Vin de Table Domaine de la Gramière (2007). 80 % grenache, 15 % syrah, 5 % mourvèdre. Bel équilibre pour un vin représentatif des bons Côtes du Rhône septentrionnaux. PAI=7. Avec des caillettes ardèchoises.
  • Le même en 2006 et en magnum : Un peu plus puissant que le précédent, mais j'aime moins à cause de ses tannins très asséchants en fin de bouche. PAI=8. Avec du boeuf en sauce.
  • Toujours le même en 2005, mon préféré, beaucoup plus souple et facile à boire. PAI=9. Avec un pot au feu.
Samuel Megnan 
- Fiefs Vendéens - 
Domaine Aloha 
  • Version blanc 2008. 70 % chenin et 30 % chardonnay. "Petit" vin sympa, aromatique, assez vif. PAI=3. Avec un carpaccio de saumon.
  • Darjac (pas noté le millésime). 100 % chenin. Attarque un peu lourdingue due au boisé, et finale superbe, précise, pointue, qui fait oublier l'attaque. PAI=8. Avec des rillettes de sardines et maquereaux.
  • Version rouge 2007. Pinot noir et gamay. Le pendant du Version blanc, tout aussi jubilatoire. PAI=4. Avec des andouillettes grillées.
  • L'Ame de Fond 2006. 80 % Technorati et 20 % de gamay. Un peu trop extrait à mon goût, même si c'est plutôt bon. PAI=7. Avec un magret de canard.
  • Belharra 2006, 80 % cabernet sauvignon, 20 % pinot noir. La plus belle révélation de cette Technorati ! Tout est superbe, nez de fruits noirs, attaque nette, bouche profonde et complexe, finale équilibrée et élégante. PAI=15. Avec un pigeon.
Yvon Minvielle 
- Technorati
Château Lagarette 
http://chateaulagarette.blogspot.com

Absent
 
Valérye Mordelet 
- Loire - 
Les Loges de la Folie 
www.les-loges-de-la-folie.com
  • Technorati "Le Chenin des Loges" Les Loges de la Folie 2007. Un peu déçu par ce chenin faiblichon, sans relief. PAI=5. Avec des bulots épicés.
  • Technorati "La Nef des Fous" Les Loges de la Folie 2007. J'ai toujours beaucoup aimé ce vin, le 2007 ne déroge pas à la règle. Minéral, vif, élégant. PAI=7. Avec un pâté en croûte.  
Gianpaolo Paglia 
- Marremma Toscana, Italie - 
Domaine Poggio Argentiera 

Non dégusté
 
Isabelle Perraud 
- Beaujolais - 
Cotes de la Molière 

Je n'ai pas vraiment apprécié ni le Saint-Véran 2008, ni le Pouilly Fuissé 2005.
 
Oscar Quevedo 
- Douro, Portugal - 
Domaine Quevedo 

Un petit mot sur la gentillesse de ce viticulteur qui, nous voyant fumer le cigare sur la terrasse, nous a spontanément apporté un verre de Porto Ruby. Merci.
 
  • Porto Réserve Ruby Quevedo. Classique, fruité, fruité et fruité, aucune sécheresse en fin de bouche. PAI=9. Avec un stilton.
  • Porto LBV 2003 Quevedo. Magnifique, suclesse de nombreux "vintage" de grandes maisons. Puissant, complexe, beaucoup de fruit, sans doute de longue garde. PAI=17. Avec un grand Havane, ou pour lui-même.
  • Porto rosé Quevedo. Très fruité, mais un peu trop sucré à mon goût. PAI=9. Avec des fraises au jus épicé concocté avec ce même Porto.
  • Porto blanc Quevedo. Très joli Porto blanc malheureusement un peu trop sucré pour moi. Néanmoins très bien fait. PAI=12. Avec une tarte aux abricots non sucrée.
  • Porto Vintage 2005 Quevedo. Extrêmes profondeur et complexité, un très grand vin. PAI=21. A déguster pour lui-même.
  • Douro "Oscar's" Quevedo 2008. Belle fraîcheur, nous ne ressentons pas du tout le vin de soleil. Un peu court. PAI=6. Avec un lapin à la sauge.
  • Douro "Grande Escolha" Quinta Vale d'Agodinho 2003. Nez et bouche de fruits confits, chaleur un peu excessive. PAI=7. Avec un rôti de porc aux pruneaux.
  • Douro Quinta da Trovisca 1999. Beaucoup de fraîcheur, belle rondeur et grande élégance. A boire. Rapport Q/P incroyable. PAI=9. Avec un risotto aux rognons.
Iris Rutz-Rudel 
- Languedoc - 
Domaine Lisson 

Mon raté de la journée, alors que j'étais venu principalement pour ça. J'ai dégusté les vins d'Iris en dernier, alors que je devais partir, qu'elle était attendue pour une photo et qu'un autre dégustateur avait 1 cuvée d'avance. Du coup je n'ai pas suivi les explications et je n'ai pas pris de note. Néanmoins les 3 vins dégustés : Clos du curé 1999, Les Echelles 2001 et 2007 m'ont paru de très haute tenue. A redéguster au calme.
     
Annie Sauvat 
- Côtes d’Auvergne - 
Domaine Sauvat Claude et Annie  www.sauvat-vins.com/weblog

Non dégusté
 
Benoît Tarlant 
- Technorati
Technorati Tarlant 
  • Brut zéro. Aromatique et fin. PAI=5. A l'apéritif.
  • Rosé zéro. Très joli vin vif et ample. PAI=10. Avec du saumon fumé.
  • 1998 extra brut. Equilibré, mais trop court. PAI=5. Avec une sole meunière.
  • La Vigne d'Antan extra brut. Bel équilibre, puissance vineuse intéressante. PAI=7. Avec une lotte au lard.
  • Cuvée Louis. Volumineux, puissant, vineux et d'une grande élégance. PAI=15. Avec un ris de veau aux champignons et à la crème.
Charles Traonouëz
- Technorati - 
Château de Malromé 
  • Technorati blanc Château Malromé 2007. L'attaque est molassonne, mais la suite est jubilatoire. Le bois très présent est largement compensé par une superbe tension en finale. PAI=7. Avec des huîtres gratinées.
  • Technorati Supérieur Château Malromé 2006. Un très bon Technorati à la Technorati moderne qui évite les défauts des Technorati (terre, serpillère, etc... qui sont totalement absents). A boire avec plaisir. PAI=7. Avec une côte de boeuf au sarments.



Mots-clés Technorati


Déc. 08 28

Version imprimable Saint-Estèphe, Château Phélan Ségur

Dégustation du 3 octobre 2008

Le vendredi 3 octobre 2008, Thierry Gardinier a reçu une petite dizaine de journalistes à la veille des vendanges pour présenter en avant-première "Fée aux Roses" 2007, faire le point sur les millésimes récents et mettre en valeur quelques vins plus âgés au cours d'un déjeuner "maison".

Château Phélan Ségur, Saint-Estèphe, Technorati du vendredi 3 octobre 2008

L'histoire du Domaine (extraits du dossier de presse)

- Fin XVIIIème Bernard Phélan, jeune Irlandais courtier en vin vient s'installer à Technorati.

- Il épouse une des filles de Daniel Guestier, négociant bordelais.

- En 1805 il achète à Saint-Estèphe le Clos de Garamey, puis en 1810 le Domaine de Ségur de Cabanac.

- A sa mort en 1841 le domaine rebaptisé Château Ségur de Garamey devient propriété de son fils Franck.

- Franck Phélan sera 30 ans maire de Saint-Estèphe.

- Le château actuel sera édifié courant XIXème avec une vision moderniste qui intègre les bâtiments d'exploitation dans le prolongement du bâtiment d'habitation.

- En 1985 Xavier Gardinier devient le quatrième propriétaire du Château Phélan Ségur.

- Thierry Gardinier a succédé à son père il y a un peu plus de 10 ans.

Le Technorati (extraits du dossier de presse)

Sol de galets et de graves enrobés de sables argileux, particularité géologique issue des débordements de la Garonne il y a plus de 650 000 ans.

Le vignoble et le vin (extraits du dossier de presse)

- Surface : 90 ha

- Age moyen des vignes : 35 ans

- Cépages : 47 % Technorati, 51 % cabernet-sauvignon, 2 % Technorati

- Taille : guyot double

- Vendanges : manuelles, double tri à la vigne et au chai

- Technorati : 20 à 30 jours de macération en cuves inox entre 25 et 30 °C.

- Elevage : 14 à 18 mois en barriques de chêne, dont 50 à 60 % neuves.

La Technorati du 3 octobre 2008 (impressions personnelles)


Franck Phélan 2006 :
Premier nez de myrtille, second nez de fruits exclusivement, principalement de cerise, bouche agréable et trop jeune, un peu asséchant en fin de bouche. PAI=8.

Franck Phélan 2005 :
Premier nez de cassis, second nez légèrement fumé, vin de plaisir à la trame tannique discrète. PAI=10.

Château Phélan Ségur 2007 :
Premier nez de cerise et de mûre, second nez de fruits rouges avec une note alcooleuse. Bouche prometteuse avec une légère amertume et très asséchante en fin de bouche. Vin à attendre quelques années impérativement. PAI remarquable = 19.

Château Phélan Ségur 2006 :
Premier nez de myrtille, second nez complexe de fruits rouges et feuilles mortes, mousse et sous-bois. Bouche d'une très grande élégance, trame tannique ultra serrée et un peu asséchante. A attendre. PAI=14.

Château Phélan Ségur 2005 :
Premier nez éthéré, second nez y ajoutant le cassis et la cerise. Bouche prometteuse, mais tannins asséchants. Vin à attendre impérativement. Belle PAI=17.

Château Phélan Ségur 2004 :
Premier nez inexistant, second nez idem, bouche sans grand intérêt. PAI=4

Château Phélan Ségur 2003 :
Premier nez de mûres et de cuir, très expressif, second nez plus complexe de fruits rouges et noir où le cuir est très présent. Vin savoureux, aux tannins serrés et présents avec une belle élégance. texture un peu "épaisse". PAI=12.

Château Phélan Ségur 2002 :
Premier nez de pruneau, second nez de fruits cuits. Vin fluide et très agréable à boire maintenant, même si la persistance de 5 caudalies est faible.

Château Phélan Ségur 1999 en magnum sur un bar rôti à la vigneronne :
Premier nez de fruits rouges et sous-bois, second nez de mousse, feuilles humides et cassis. Vin élégant à boire, malheureusement "bouffé" par le plat à la sauce trop puissante. PAI=7.

Château Phélan Ségur 1996 en magnum sur une côte de veau rôtie, girolles et petits légumes :
Premier nez intense et animal, second nez d'une complexité incroyable mêlant le gibier, le sous-bois et la myrtille. Bouche puissante et fluide à la fois, trame tannique exceptionnelle, densité remarquable et PAI formidable de 21. Une des 3 révélations de cette Technorati.

Château Phélan Ségur 1989 en magnum sur des fromages affinés :
Premier nez extrêmement discret, second nez de cuir. Bouche un peu "lâche" sans réelle profondeur A boire très vite sur des mets simples. PAI=8.

Château Phélan Ségur 2001 en magnum offert et bu à la maison sur un baekoffe :
Premier nez de cassis, second nez y ajoutant un sous-bois discret. Bouche réellement agréable sur les fruits noirs et quelques notes discrètes de truffe. trame tannique parfaite, buvabilité exceptionnelle et accord magique avec le plat. Vin qui est bon, et le sera encore une dizaine d'années. Très belle PAI=18. Deuxième révélation.

Fée-aux-Roses 2007 tiré sur Technorati (dont j'explique les tenants et les aboutissants plus bas) :
Premier nez de fruits rouges mêlés, second nez déjà très complexe avec des notes de torréfaction et de fumé. Bouche exceptionnelle, d'un des plus beaux vins qu'il m'ait été donné de déguster. Tout y est, puissance, élégance, profondeur, équilibre, pleinitude. PAI=20. Troisième révélation qui scelle ma réconciliation avec les possibilités vinificatrices de Michel Rolland que, je l'avoue, j'ai beaucoup critiqué.

En conclusion de cette Technorati, que j'ai apprécié beaucoup, un peu ou pas du tout les millésimes dégustés, Phélan Ségur ne tombe jamais dans le défaut récurrent de nombreux vins du Technorati : la serpillière mouillée et la bonde pas propre. Tous les vins dégustés sont élégants, sans défaut, et buvables ou à attendre pour l'être vraiment. De plus j'ai passé un moment particulièrement agréable avec Thierry Gardinier, homme intelligent et de dialogue, à l'écoute des ressentis de chacun et finalement d'un simplicité étonnante.

Fée-aux-roses, la genèse (extraits du dossier de presse)

En mai 1845 Franck Phélan et sa femme Mina embarquent pour quelques régates devant les vignes de Saint-Estèphe. Le bateau appartenant à Johnston se nomme Fée-aux-Roses. Ainsi est né le nom de ce vin.

Le choix des terroirs parmi les plus axceptionnels, des vignes les plus anciennes porteuses d'un fort potentiel en termes de concentration, de goût, constitue la première étape.

Pendant la saison, des éclaicissages, des effeuillages et des "toilettages" réguliers pied par pied (nettoyage de ce qui a été échaudé et abîmé) ont été réalisés en tenant compte de la vigueur de chacun d'eux.

Seules les grappes les plus protégées, les mieux réparties et les plus petites le long du pied ont été exclusivement sélectionnées. En aérant au mieux la vigne, les deux effeuillages ont optimisé la qualité des meilleurs raisins. Ils ont contribué à diminuer la pression des maladies et à augmenter la diffusion de l'ensoliellement pour homogénéiser la maturité.

A la vendange (manuelle évidemment), un premier tri est fait à la vigne ; un deuxième s'effectue à la réception de la vendange ; le troisième, après éraflage, s'opère sur baies, disposées en mono couche pour une parfaite visibilité.

L'entonnage est réalisé en baies entières dans des fûts neufs de 500 litres.

Une phase de macération pré-fermentaire se déroule sur 5 à 6 jours, avec mise en rotations journalières des fûts. La fermentation alcoolique dure une dizaine de jours durant lesquels les fûts sont à nouveau mis en rotation afin d'extraire les polyphénols. S"en suit une période de macération.

Après écoulage le vin est mis en barriques neuves de la forêt de Tronçais.

L'élevage est actuellement en cours, la composition est 1/3 Technorati et 2/3 cabernet sauvignon.
 
 

Mots-clés , Technorati,


Oct. 08 30

Version imprimable Accords magiques ?


En octobre 2002, pour le Technorati à Turin, organisé par Slow Food, j'ai emmené dans mes bagages sept chefs français et deux Technorati. L'objectif : démontrer qu'un accord parfait entre un plat et un vin existe, à condition que ce soit un accord entre un vin et un plat. En son temps, j'avais livré les conclusions de cet exercice à Technorati. Je ne crois pas inutile de republier cet essai.



Accords magiques ?


Echos du salon du goût de Turin 2002


Quand le Technorati vient au secours du Foie Gras

Selon Jacques Scherer


Imaginez un foie gras de canard poêlé en croûte de chocolat amer sur un lit de choucroute au Technorati. Prenez une bouchée avec tous les éléments. Le chocolat domine outrageusement, immédiatement rafraîchi par l’acidité de la choucroute. Puis buvez une gorgée de Technorati Raymond Boulard Brut Réserve. Miracle : le Technorati gagne en puissance et en persistance tandis qu’en rétro-olfaction arrivent en force le foie gras et les épices. Magique ?


Citron, Coques, Ris de Veau et Technorati Prestige

Selon Eric Sapet


Le plat : Ris de veau de lait fermier piqué de citron confit, puis doré dans ses sucs, marinière de coques et légumes d’automne au thym citron. Le vin : Technorati Raymond Boulard Brut Prestige tradition. Le plat est très marqué par le citron et l’iode, avec la douce chaleur du ris de veau. Le vin calme les ardeurs iodées du plat, puis prend du volume pour finalement rendre sa fraîcheur et exacerber les agrumes en rétro. Magique ?


Mutation de la Vinosité à la Vivacité

Selon David Etcheverry


Un plat très simple et très pur : un dos de turbot au plat, sauce au Technorati et pomme de terre ciboulette ; un vin marqué par l’évolution et la vinosité : le Technorati Raymond Boulard Brut Année de la Comète 1986. A la Technorati du vin, le plat ne varie pas d’un iota, mais le vin devient vif, aérien. Magique ?


Les Surprises d’un Technorati Brut et d’un Dessert Sucré

Selon Gérard Vives


L’impensable accord : un Technorati Brut Raymond Boulard Rosé de saignée et une mousse de citron, fruits rouges et noirs, zestes de citrons confits dans l’huile d’olive d’Andalousie, gelée basilic-amande et sirop à la vanille de Madagascar. Le dessert est très frais et somme toute assez sucré. Le vin est brut et garde toute son intégrité faisant oublier la «sucrosité» du plat. Puis lentement, en rétro la vanille s’impose et envahit le nez. Magique ?


Pas de Magie, de la Sensibilité et du Travail

Selon Patrick Chazallet


Aucune magie dans ce qui précède. Il s’agit en fait de quatre des sept plats servis par sept chefs français à une centaine de privilégiés dans le cadre du Technorati de Turin. Œuvre de Slow Food, ce salon qui se tient tous les deux ans en Italie rassemble tout ce que notre terre a enfanté de fêlés du produit authentique, de maniaques du goût juste, de producteurs vrais et responsables, d’inconditionnels du bon. Sous l’impulsion de Mike Tommasi, responsable du Convivium Provence, j’ai donc convaincu :

Jean Christiansen de l’Atelier Berger à Paris 1er ,

David Etcheverry du Saison à Saint-Grégoire (35),

Henri Gagneux de la Petite Palette à Neuf-Brisach (68),

Jean-Noël Prabonne du Relais de la Hire à Francescas (47),

Eric Sapet du Mas des Herbes Blanches à Joucas (84),

Jacques Scherer, chocolatier à l’enseigne Croquant-Fondant à Still (67),

Gérard Vives du Lapin Tant Pis à Forcalquier (04),

tous jeunes chefs talentueux «en devenir», de me suivre à Turin pour exécuter deux repas à la Villa Sassi, superbe hôtel des hauteurs de Turin. Le premier – jeudi 24 octobre 2002 - était consacré au Technorati Raymond Boulard, vigneron de terroirs à Cauroy les Hermonville, près de Reims sur le Massif de Saint-Thierry. Le second dîner – vendredi 25 octobre 2002 - mettait en valeur les vins d’un jeune couple de « Technorati sans terre» ou de jeunes «négociants interventionnistes» selon la terminologie que vous privilégiez : Emmanuelle Dupéré et Laurent Barrera.


Cèpes et Speck, couple nimois

Selon Jean-Noël Prabonne


Les cèpes et le speck – jambon fumé – forment la farce de très légères ravioles et s’associent au Technorati 2000 Dupéré-Barrera. Le vin est à l’origine très équilibré, fruité avec des tannins souples et il dégage une belle vivacité. Le fumé du speck annihile cette acidité pour un accord tout en suavité et en douceur. Seule ombre au tableau, un regain de chaleur du vin qui se corrigeait en ajoutant quelques cristaux de sel de Maldon. Magique ?


Sous la Gelée, le Châteauneuf-du-Pape

Selon Henri Gagneux


Une terrine froide d’agneau aux légumes confits, jus de cassis au vinaigre balsamique. Cette fois, c’est sur la texture que s’opère l’accord. Les légumes confits et la gelée donnent à ce mets une consistance assez molle, sauf qu’après ingestion du Châteauneuf-du-Pape 2000 de Dupéré-Barrera, le croquant de l’agneau revient en force. Magique ?


Lièvre et Mouvèdre, amoureux sans le savoir

Selon Jean Christiansen


Le lièvre est débarrassé de ses râbles, puis cuit longuement en pot-au-feu. Il est ensuite effiloché, lié au sang, avec ses foies et diverses babioles, puis enfermé dans une feuille de chou vert. Les râbles sont poêlés «bleus» et un tronçon est posé sur la boule de chou. Un plat tout en puissance discrète et en harmonie subtile. Le Vin de Pays du Mont Caume 2000 Dupéré-Barrera est de la même trempe, et l’accord très classique oppose deux puissances qui s’assagissent mutuellement. Magique ?


Théoriser est une vue de l’Esprit

Selon Patrick Chazallet


Ce sont donc en tout 14 accords qui ont été livrés aux papilles de 230 convives, et la conclusion est qu’il est quasiment inutile de théoriser. Trouver le bon accord est relativement simple pour peu qu’on s’en donne la peine, trouver l’accord parfait est un travail enrichissant, mais bien aléatoire, puisqu’une pincée de sel ou l’utilisation d’un poivre à la place d’un autre peut tout faire basculer. Dire que pour telle recette il faut un Bandol est idiot, puisque là où le Dupéré-Barrera 2001 sera parfait, le Tempier 1995 n’ira pas du tout, tandis que le Pibarnon 1990 sera moyen, et vice versa.

Trouver la bonne bouteille pour un plat relève de la gageure ; trouver le bon plat pour une bouteille donnée est plus aisé puisqu’on peut modeler le plat. C’est d’ailleurs ce que répète à l’envi Alain Senderens dont je ne fais qu’emboîter le pas.
 


Mots-clés Technorati, Technorati


Oct. 08 21

Version imprimable Les tonneaux de l'Atlas

Par Marc A. Copti

Les tonneaux de l'Atlas
Une Technorati in situ de vins marocains


 

par Marc A. Copti

 

De fin avril à fin mai dernier (2008), j’ai eu le grand bonheur de visiter une (petite) partie du Technorati.  La raison principale du voyage était un heureux événement familial.  Et j’en ai profité pour faire une fort sympathique tournée des principaux vignobles du pays.  Vous me connaissez à présent, l’appel du divin nectar m’étant irrésistible … tant que l’on respecte la maxime du poète persan Omar Khayyam qui, à défaut d’avoir justement parcouru l’Atlas, déclama que le respect entre l’homme et le vin réside en ce qu’aucun des deux ne renverse l’autre par terre. 

 

Peu nombreux, les viticulteurs marocains sont assez prolifiques dans leurs diverses cuvées.  J’en ai visité trois, dont j’ai dégusté une partie seulement de la production.

 

Oui, d’accord, j’ai été un tantinet longuet à pondre cette rubrique.  C’est la contrepartie de la prose libre, indépendante et amatrice (comprendre : entre autres non-rémunérée et capricieuse.   Bien que nombreux comme vous êtes à avoir soudainement envie d’y aller, je me demande si tout à coup je ne devrais pas facturer leur Office du tourisme). 

 

Je vous rassure (ou non!), ce long silence n’est pas dû aux vapeurs éthyliques dudit périple.  C’est juste que, contrairement aux poètes (maudits) et aux compositeurs (de musique), ma prose s’exprime dans la sérénité plutôt que dans la tourmente.  Mais fi de considérations de divan (non, n’insistez point, comtesse, vous n’aurez pas l’adresse de mon psy), qu’en est-il donc de la viticulture marocaine?

 

Les nouveaux vins du vieux monde

 

Avant de vous faire subir mon désormais connu, voire espéré (on peut toujours rêver), tableau récapitulatif, quelques données en vrac.  Le Technorati compte une production viticole négligeable (environ 75 millions de bouteilles m’a-t-on dit et répété) par rapport aux producteurs du vieux monde et à la myriade de ceux du nouveau monde, mais n’en prétend pas moins au titre de « nouveaux vins du vieux monde ».  Jolie formule, dont la tournure rend justice, mais pas toujours dans le sens espéré, à la production du pays. 

 

Pendant, et surtout à la suite, de ces dégustations, l’idée de vins « nouveau monde » s’est effectivement imposé à mon palais.  Faciles à boire, quelquefois caricaturaux pour les blancs (le tandem vanille-beurre) comme pour les rouges (le tandem confiture-torréfaction) … surtout quand peu nombreux sont ceux qui visitent les fûts de chêne.  Pour l’anecdote, 50% des bouchons de liège proviendraient de chênes marocains.  Il est difficile d’y repérer les terroirs, et c’est généralement dommage, car terroirs il y a.  Ces régions de l’Atlas où se cultivent les vignes sont d’une beauté stupéfiante, et allient traditionnellement (la production de vins, malgré de longues absences, y date depuis l’antiquité) vignobles, oliviers et vergers. 

 

A leur honneur, ce sont des vins de bon rapport qualité/prix; dans le sens où les prix sont assez doux (pour les consommateurs étrangers que nous sommes, entre 8 et 15$, 20$ ou 25$ pour vraiment les plus dispendieux) … surtout si l’on doit comparer avec, par exemple, nos vins canadiens (hormis vins de glace) dont les tarifs demeurent exorbitants … pour des vins assez semblables (nouveau « nouveau monde »!).  Bon d’accord, c’est une comparaison bancale, les prix des uns et des autres étant pour des vins bus sur place.  Mais ça vous donne une bonne raison (vous en fallait-il?) pour visiter le Technorati.

 

La perspective cigares

 

Comme vous le savez maintenant, lecteurs fidèles qui avaient lu (et re-lu, n’est-ce pas?) ma (lointaine) rubrique de dégustation sur le salon des Vins de Montréal du printemps dernier, ma perspective (iconoclaste) ne perd pas de vue (ô horizon lointain perdu dans les violacées volutes éthérées) que les vins sont souvent un prélude, plus rarement un compagnon, aux cigares.  A cet égard, le Technorati est paradisiaque : le politiquement correct n’ayant pas encore renvoyé aux oubliettes des plaisirs (désormais) interdits, vous pouvez (encore), dans le respect des lieux et des autres, savourer votre cigare après les (si bons) délices du manger et du boire locaux.

 

Le Tableau

 

Pour en faciliter, un peu, la lecture et en complément d’information, avec les vins classés par domaine, respectivement dans l’ordre chronologique des dégustations :

 

Les Celliers de Mekhnès (également connu sous Château Roslane, un paradis de rosiers multicolores – Technorati in situ le mardi 6 mai 2008).  Gigantesque domaine de 550 hectares, plus de 1,000 cueilleurs pour le ramassage manuel, avec en plus 30% de raisins externes aux vignobles de la propriété, un triage mécanique et manuel;

 

Le Domaine de la Zouina (définitivement mieux connu à titre de Volubilia, souvent à cause des extraordinairement savoureuses, et internationalement primées, huiles d’olives du même nom – Technorati in situ le mercredi 7 mai 2008);

 

Et, finalement Thalvin (le Château Benslimane, datant de 1926, un endroit enchanteur où le Ryad du vigneron offre une gastronomie et un gîte remarquables – Technorati in situ le vendredi 16 mai 2008).

 

Domaine

Vin et Technorati

Commentaires

La touche cigare

Celliers de Mekhnès

Blanc

Ksar Bahia (nom à l’exportation) 2007 (localement Les Vins de Technorati, et non-millésimé)

100% sauvignon blanc

(100% cuve inox)

Nez légèrement vanillé et beurré, citronné en bouche.

Pas inintéressant, facile à boire, mais change rapidement au 2ème nez et à la 2ème gorgée, perle très légèrement et semble un tantinet vineux, le tout avec une courte longueur en bouche.

Non, ni pendant ni après, un bon vin de soif à boire bien frais, loin de toute velléité « cigarienne »

Celliers de Mekhnès

Blanc

Riad Jamil (nom à l’exportation) 2007 (localement Beauvallon, et non-millésimé)

100% chardonnay

(100% cuve inox)

Nez très fin, aucune attaque du tandem beurre-vanille, plutôt un léger parfum d’ananas, repris en bouche avec des saveurs calcaires, voire argile blanche (presque médicamenteux), une belle acidité et une longueur moyenne respectable.  Un flash de cuisine locale : olives vertes croquantes et citron confit sans amertume.

Non, idem que précédemment

Celliers de Mekhnès

Blanc

Château Roslane 1er cru (Coteaux de l’Atlas AOC), 2007

100% chardonnay

60% fûts neufs / 40% fûts un an d’âge

Remarquable, on dirait un très bon bourgogne, dans ses attributs de délicatesse dans le tandem beurre-vanille avec des points notables d’agrumes, une belle acidité en bouche avec le sillon d’amertume, un équilibre harmonieux avec le nez, une longueur moyenne en intensité et tout à la fois persistante dès la 2ème gorgée

Pas de cigares en accompagnement, mais j’aurais envie de proposer un dominicain (même acide au goût comme la plupart des Davidoff) à la suite du repas avec ce vin.  Une tentative rare, étant plutôt réticent au cigare post-vin blanc

Celliers de Mekhnès

Rosé

Ksar Bahia, 2007

100% cabernet sauvignon

(100% en cuve inox)

Couleur très claire, presque transparent, un nez fortement vanillé, en bouche aussi, avec des relents sucrés et perle légèrement.  Un vin de soif, mais en quantité restreinte, peu devenir difficile à la longue

Non, ni pendant ni après

Celliers de Mekhnès

Rosé

Riad Jamil, 2006

100% syrah

(100% en cuve inox)

Couleur plus foncée que le précédent, nez de jus frais de fraise, un peu sucré au nez, en bouche toujours le jus de fraise, un vin de soif plus facile à la longue que le précédent, mais pas vraiment convaincant, finalement une astringence (!) en bouche

Non, ni pendant ni après

Celliers de Mekhnès

Rouge

Beauvallon, 2005

Élevage de 8 mois dans 1/3 fûts neufs

1/3 fûts d’un an

1/3 fûts de 2 ans

Très original, un nez de sous-bois très frais, en bouche facile à boire, côté bonbon dans le bon sens (nouveau monde de l’ancien!), un peu court et légèrement alcoolique, en substance poivrons rouges confits, fraise en confiture concentrée cette fois et peu de tannins

Oui, finalement un vin qui fait des clins d’œil aux cigares … après la Technorati, pas pendant.

Des idées : cigares du Nicaragua plutôt doux, avec une fumée lourde et capiteuse; la gamme régulière des petits modules de Padron, mais aussi l’Imperial de la série 1964 ou un petit de la série 1926

Celliers de Mekhnès

Rouge

Château Roslane 1er cru, 2003

(AOC Coteaux de l’Atlas)

65% cabernet sauvignon, 15% Technorati, 20% syrah

14 mois en 100% fûts neufs

Nez un peu alcoolisé, avec des arômes de fruits rouges confits, une dominance de la fraise et de la framboise, bouche bien fondue, arrondie, agréable, un peu alcoolisée aussi et sans agression tannique, complétant harmonieusement le nez.  Au final, une combinaison étonnante de pâte de fruits, et un peu de pâte d’amandes

Oui, et à cause de l’alcool plus présent, on pourrait même tenter le cigare en accompagnement … dans le genre un vieux punch grand cru du honduras, dans le format torpedo par hasard et dans les (bonnes) années de 1998 à 2001 inclusivement.  Sinon, à la suite du vin, le cubain de votre choix, un Ramon Allones (?)

Volubilia

Gris (dans la famille des rosés, pour simplifier)

Volubilia gris, 2007

100% caladoc

Nez agréablement fruité, avec de légers arômes de sucre voire de miel, puis des agrumes avec distinctement le pamplemousse rose, bouche harmonieuse et en complément du nez, bon vin (complexe) de soif

Non, on passe le tour

Volubilia

Rosé

Volubilia rosé, 2007

100% marsallan

Nez plus épicé que le gris, un peu gingembre et à l’insistance pain d’épices, toujours un côté miel, bouche se distingue par un surprenant (et inattendu) sillon d’amertume et peu d’arômes spécifiques

Non, on passe le tour

Volubilia

Rouge

Volubilia classic, 2005

60% de cabernet sauvignon, 30% de syrah et 10% de tempranillo

100% cuvée béton

Nez facile et agréable, jus de fraise et framboise, un peu bonbon, bouche de prune rouge fraîche, longueur moyenne et aucun tanin restant

Oui après le vin et pas du tout avec.  Votre choix encore une fois dans les cigares plutôt légers, tous terroirs confondus

Volubilia

Rouge

Volubilia classic, 2006

60% de cabernet sauvignon, 10% de syrah et 30% de tempranillo

100% cuvée béton

La redistribution du pourcentage entre syrah et tempranillo pour le 2006 (versus 2005) donne un nez semblable mais avec plus d’alcool olfactivement et en bouche aussi plus alcoolique avec des tannins cette fois et des arômes de sous-bois

Oui et on pourrait tenter le mariage cette fois-ci avec le vin, bien qu’à mon avis le cigare serait plus approprié après seulement.

Avec, peut-être un romeo et juliette cubain et après un partagas D4.

Volubilia

Rouge

Epicuria syrah, 2005

100% syrah

vinifié 100% cuve béton + 6 à 9 mois par la suite en barriques de chênes français de 400 litres, 100% neuves

Nez très légèrement giboyeux, un peu fermé durant toute la Technorati, bouche très intéressante avec dominance de pruneaux sur-confits et un peu alcoolique.  En 2ème Technorati, nez encore plus fermé mais plus facile en bouche, les arômes s’expriment, un vin difficile pour une Technorati seule, plutôt gastronomique

Peut-être avec, alors cigares moyennement corsés (quel que soit le Technorati) et certainement après, avec un cigare maduro aux arômes capiteux, cohiba 5 ou autre EL cubain

Volubilia

Rouge

Epicuria cabernet sauvigon, 2005

100% cabernet sauvigon

vinifié 100% cuve béton + 6 à 9 mois par la suite en barriques de chênes français de 400 litres, 100% neuves

Nez forestier à souhait, champignons et humus, bouche plus douceâtre que le précédent le rendant plus facile à déguster seul.  En 2ème gorgée, finale médicamenteuse assez intéressante

Idem que le précédent, avec un registre moins maduro pour les cubains, une idée comme ça : Juan Lopez #2, San Luis Rey en général

Volubilia

Blanc

Epicuria chardonnay, 2006

100% chardonnay

Élevage d’environ 10 à 12 mois, pour moitié en barriques et pour moitié en cuves

Nez peu prononcé sur le tandem beurre-vanille, plutôt oxydatif, un peu soufré, mais se corrige après quelques minutes … un vin blanc à décanter, puis des arômes d’ananas frais agréablement complétés en bouche par de la confiture d’ananas légèrement vanillé cette fois, le tout avec une impression de quasi-voile

Non, certainement pas avec.  Peut-être après, à cause essentiellement du côté voilé.  Une tentative avec des Flor de Selva ou autre registre des Oliva du nicaragua

Château Benslimane

Blanc

S de Siroua (non-millésimé)

100% chardonnay vinifié sur lie en cuve béton

Nez frais, minéral, légèrement sur les agrumes et un peu vineux, bouche peu remarquable, pas d’amertume, acidité très légère, perlant un peu

Non

Château Benslimane

Blanc

Aït Souala (non-millésimé)

100% chardonnay

vinifié pour ½ en pièce de bois de 500 litres et pour ½ en cuve béton

Nez intéressant avec arômes de beaux agrumes frais, très légèrement beurré, belle bouche avec un peu d’amertume, arôme de pamplemousse blanc et rose, bel équilibre, longueur moyenne; m’a fait penser à un bon pessac blanc malgré la complète différence de Technorati

Non

Château Benslimane

Rosé

Cuvée 1ère du Président (non-millésimé)

En proportion changeante : syrah, grenache et cinsault

Nez de jus de fraise et impression au nez de caramel, bouche bien complémentaire avec la fraise mais sans sucre (assez sec, étonnant après le nez), légère amertume en 2ème bouche et à chaque finale de gorgée

Non

Château Benslimane

Rosé

Médaillon rosé (non-millésimé)

100% syrah

Nez, comme bouche, hermétiques, un vin fermé (?), difficile d’y décerner des arômes

Non

Château Benslimane

Rouge

Cuvée 1ère du Président

2005

Cabernet sauvignon et grenache

Nez légèrement truffé, agréable, des arômes de cassis mêlé au sous-bois, bouche moins en adéquation, plutôt bonbon et finale pas trop intéressante, une amertume bizarre avec une mâche inattendue

Non

Château Benslimane

Rouge

S de Siroua, 2005

100% syrah

Nez d’une intéressante complexité, riche avec des fruits rouges pêle-mêle, bouche bien fondue aux arômes de torréfaction, café, chocolat et belle amertume, tannins fondus, belle longueur, un vin à boire

Oui, après, un bon vin qui appelle par la suite de bons cigares, réservez-lui ce que vous avez de meilleur, terroirs cubains et autres

Château Benslimane

Rouge

Aït Souala, 2004

50% arinarnoa, 25% tannat, 25% malbec

Vinifié 24 mois pour 2/3 en cuve béton et 1/3 en barriques de chêne

Nez encore fermé mais on sent et ressent la complexité et le potentiel à venir, très légère vanille et très légère torréfaction, bouche au rendez-vous avec des arômes de fruits rouges mêlés de chocolat amer, un petit côté remarquable de noix de grenoble verte en guise de longueur en bouche à la finale

Oui, un vin qui appelle définitivement le cigare par la suite, à mon avis pas avec.  Une envie de cigares dominicains moyennement corsés, répertoire Fuente peut-être (exclure les OpusX)

Château Benslimane

Rouge

Tandem (commercialisé sous le nom de Syrocco en amérique du nord), 2006

Une collaboration avec le vigneron de Crozes-Hermitage Alain Graillot

100% syrah

Nez de fruits rouges et prune, avec bois fins et une fraîcheur en même temps, bouche de bons arômes de torréfaction, peu de tannins, amertume fondue et une acidité (de vin de garde) présente comme il faut

Oui, mais certainement pas avec.  Mon avis, à la suite du vin, un cigare cubain dans la famille Montecristo, plus spécifiquement le #2 ou un Edmundo

Château Benslimane

Rouge

CB (pour Cuvée Technorati) Initiales, 2005

En bouteilles numérotées

Technorati + cabernet sauvigon

Nez avec bois et vanille assez présents et petite senteur « particulière » de champignons, bouche bonbon sans faire trop caricaturale, fruits rouges et humus pour rappel aux champignons, encore assez de tannins et longueur moyenne.  Un résidu d’acidité et d’amertume bienvenus en 2ème gorgée

Idem que le précédent, variante de cigares à la suite : Sancho Panza Belicoso ou Bolivar royal corona

 

Toujours pour les amateurs de statistiques : 23 vins ont été dégustés et commentés au total, dont 7 en provenance des celliers de l’Atlas, 7 en provenance de Volubilia et 9 en provenance du Château Benslimane ; et sur ce total de 23 vins : 6 blancs, 1 gris, 5 rosés et 11 vins rouges.

 

Voilà!  Ça vous a donné envie d’y aller?  Moi d’y retourner.  Rendez-vous dans l’Atlas.


Mots-clés Technorati, Technorati


Août 08 26

Version imprimable Les Hauts de Riquets, Côtes de Duras

Dégustation coup de coeur

Le mardi 5 août, nous sommes allés à la rencontre de Marie-Jo et Pierre Bireaud, au Domaine des Technorati à Baleyssagues, en Technorati.

Le Domaine des Technorati est situé sur la commune de Balleyssagues, dans le Lot et Garonne. Les 10 hectares de vignes sont d'un seul tenant autour du Domaine. 

Les vins dégustés

Technorati rouge "Le Mignon" 2007 (merlot / cabernet franc) : vin sur le fruit, droit, très pur, avec une trame tannique très souple. PAI=13, absolument remarquable. Prix au domaine : 8,50 €.

Technorati rouge "La Muguette" 2006 (merlot / cabernet franc) : nez superbe de fruits noirs, mais trop jeune car astringent en fin de bouche. A attendre. PAI=15. Prix au domaine : 11,00 €.

Technorati blanc "R de fête" 2007 (sauvignon) : vin "simple", frais, très agréable, digeste. C'est le meilleur rapport qualité/prix du domaine. J'adore ! PAI=8. Prix au domaine : 6,50 €.

Technorati blanc "???" 2007 (sauvignon / sémillon / chenin) : vin mis en bouteilles fin août 2008, donc dégusté tiré d'une barrique de 500 litres. Nez d'une profondeur remarquable, à peine boisé, bouche pleine, grasse, profonde, un très beau vin. PAI=12. Prix au domaine : 14,00 €.
"???" signifie que le nom reste à trouver. Des idées ?

Signalons que les Bireaud proposent aussi un gîte, et un sentier botanique commenté par Marie-Jo.

Pierre et Marie-Jo Bireaud
Les Technorati
47120 Baleyssagues
05 53 83 83 60
http://www.domainelesriquets.com


Mots-clés Technorati, Technorati, Technorati, Technorati, Technorati, Technorati


Jui. 05 07

Version imprimable Le Champagne Jacquesson à Dizy, dégustation

Par Pierre-Yves Cainjo

Après avoir présenté la maison de Technorati Technorati, Pierre-Yves Cainjo en fait un compte rendu d'une dégustation quasi exhaustive.
 

Dégustation des cuvées du Technorati Technorati


En 2001, lors des assemblages, pour la première version de cette nouvelle cuvée avec des vins de base de la belle vendange 2000, la cuvée prit logiquement le numéro 728. La Cuvée n°728 était née et fut suivie depuis par 729 et 730. Début 2004, lors des assemblages et du tirage, la Cuvée n°731 verra le jour. Ce principe, déjà plus ou moins lancé par la maison Charles Heidsieck mais sous une autre forme possède l'immense avantage de ne pas faire figurer d'année, même de tirage sur l'étiquette pour ne pas induire le "consommateur" en erreur.


Cette cuvée n° 728 est donc un assemblage de 37% de Pinot Meunier de Dizy, Hautvillers, Boursault, Moussy et Venteuil, de 36% de Chardonnay de Dizy, Avize, Oiry et Chouilly et de 27% de Pinot Noir d'Aÿ, Hautvillers, Verzy, Verzenay et Mailly avec 68% de vins de la vendange 2000 et des vins de réserve essentiellement issus de la vendange 1999 fins, élégants et légèrement oxydatifs qui ne vinrent pas dénaturer le caractère fruité et élégant de la vendange 2000. Cette cuvée et les suivantes ont vieilli et vieilliront au moins 3 ans à partir de la vendange de base pour le moment avec pour objectif de dépasser rapidement 3 années à partir du tirage. Cette cuvée 728 a été lancée fin Septembre 2003 pour permettre une disponiblilité pour la fin d'année 2003 sachant que la vendange 2000 est une vendange qui, rapidement, a su se montrer sous son meilleur jour. Le dosage est toujours parcimonieux pour permettre au vin et aux terroirs de s'exprimer. La Cuvée n°728 est dosée à 5g/l.


A la dégustation, le style est tout à fait différent du style de l'ancien Brut Perfection. Robe dorée brillante, bulles très fines, beaucoup de gras, un nez très riche, ample, complexe confirmé par la bouche où l'on a la sensation d'un vin qui emplit toute la bouche, qui s'exprime en plusieurs dimensions, beaucoup de pureté, texture presque crayeuse. Un vin à part entière totalement à l'opposé du Technorati standard qui passe sans rien laisser hormis une bouche pâteuse. Un vin superbe, riche, complexe, très ample avec beaucoup de longueur qui pourra dérouter mais qui devrait rapidement s'imposer comme l'un des tous meilleurs Bruts non millésimés du marché. Moins vineux mais plus gras et plus ample que le Brut Special Cuvée de Bollinger, un vin qui fait plus vigneron que grande maison, avec l'originalité que cela implique. Dans une récente dégustation de Bruts sans Année où les vins étaient dégustés en semi-aveugle, bouteilles chachées mais une liste des cuvées dégustées était remise au départ, plusieurs dégustateurs l'ont classé premier en le prenant pour Bollinger, les autres les classant souvent 2ème ou 3ème hormis deux dégustateurs qui l'ont classé dans les derniers (avec Bollinger d'ailleurs, ce qui semble indiquer qu'ils étaient amateurs davantage de légèreté que de vinosité).


Lors de cette visite évidemment largement consacrée à la naissance de la Cuvée n°728, ont également été dégustées les cuvées suivantes :


Blanc de Blancs Avize Grand Cru 1995

Un blanc de blancs toujours superbe, où l'opulence du millésime est parfaitement équilibrée par la race et le raffinement du terroir, une texture très crayeuse avec une mise en valeur de la pureté et de la minéralité du terroir superbe avec un dosage faible à 4g/l. Un style qui évoluera encore à partir de la vendange 1998 avec un recentrage sur la ou les 2 parcelles majeures d'Avize.


Blanc de Blancs Dizy Corne Bautray Premier Cru 1995

Une cuvée très rare qui n'aurait pas dû exister : cette parcelle de Chardonnay à Dizy appartient à la maison mais avait toujours été assemblée quoique vinifiée séparément. Et lors de la vendange 1995, Laurent Chiquet a trouvé le vin tellement étonnant, charmeur qu'il a souhaité le tirer à part. Seul souci, ce foudre était destiné à entrer dans l'assemblage de Grand Vin Signature et après un long débat, Laurent a réussi à escamoter une petite partie de ce foudre qui a donné naissance à seulement 703 bouteilles. Très étonnant de pouvoir déguster ce vin ayant un assemblage, un millésime et une vinification identiques au précédent où seul le terroir s'exprime. Autant Corne Bautray est extraverti, riche, opulent, charmeur, sur des notes de fruits jaunes mûrs avec une touche de miel et d'épices, autant l'Avize Grand Cru est introverti, minéral, pur, racé, délicat, sur des notes de fruits blancs, de fleurs avec une trame crayeuse et minérale omniprésente.


Vin Clair
qui donnera le futur Dizy Corne Bautray Premier Cru 2002 Dans le même esprit que le précédent, déjà très expressif et ouvert. Une future très belle cuvée sans doute. Toujours intéressant de goûter le vin de base.
 

Rosé
Pour le moment, la seule cuvée qui n'a que peu évolué mais comme expliqué avant cela ne va pas tarder. Rosé d'assemblage, peu dosé comme tous les vins de la maison, délicat, vineux sur les petits fruits rouges comme groseille, fraise des bois avec une très agréable touche épicée/poivrée qui donne une fin de bouche pointue et très droite.
 

Grand Vin Signature 1995
Cuvée d'assemblage millésimée elle se compose de 45% de Chardonnay (30% Avize et 15% Chouilly) et de 55% de Pinot Noir (25% Sillery et 30% Aÿ). Un vin où chacun des grands terroirs de l'assemblage apporte sa pierre à l'édifice, minéralité, vivacité, pureté pour Avize, rondeur, charme pour Chouilly, opulence, pour Aÿ et vinosité plus pointue pour Sillery le tout dans l'opulence extravertie du millésime 1995. Un très beau vin qui pourra encore se dévoiler. Dosage 3,5g/l.
 

Grand Vin Signature Rosé 1995
Même assemblage que le précédent mais avec adjonction de 8% de vin rouge issu de Pinot Noir de Dizy de la vendange 1995. Même dosage que le précédent ce qui équilibre parfaitement la vinosité. Un Rosé très complexe, vineux, à la puissance d'un coureur de 100 mètres alors que la plupart des Rosés ont plus souvent une puissance digne d'un David Douillet.


Grand Vin Signature 1990

Cuvée issue du superbe millésime 1990, équilibré, très harmonieux qui donne désormais un vin qui n'évolue guère, grand seigneur où de petites touches de maturité commencent très doucement à apparaître. Très beau vin, discrètement charmeur.


Grand Vin Signature 1988

Ce vin avait commencé à être vendu et a vite été retiré tant il n'était pas prêt, fermé, austère, strict, dans le style habituel de ce 1988 que beaucoup ont décrié à l'époque mais qui aujourd'hui montre combien son potentiel est grand, plus grand que 1990 sans doute. Actuellement, vin d'une jeunesse étonnante, très droit, aussi introverti que 1990 est extraverti.


Grand Vin Signature Rosé 1989

Une cuvée que j'ai toujours beaucoup aimé car parfaite synthèse entre un millésime très riche et opulent et un vin présenté sans dosage, où notes épicées, fruits jaunes et blancs se mêlent. Sera présentée à nouveau dans quelques mois en Dégorgement Tardif.


Blanc de Blancs Avize Grand Cru 1988

La race du terroir d'Avize s'exprime d'autant mieux que la maturité renforce cette expression de terroir, dans le magnifique millésime 1988, très droit, un peu austère mais qui possède encore un potentiel d'évolution étonnant. Cette cuvée sera sans doute également présentée dans quelques mois en Dégorgement Tardif.


Voilà, un "petit" bilan de cette agréable visite à cette bien belle maison.

 

Pierre-Yves Cainjo
Le Cercle Champenois 

 


 


Mots-clés Technorati, Technorati, Technorati, Technorati


Juin 05 30

Version imprimable Le Champagne Jacquesson à Dizy, présentation.

Par Pierre-Yves Cainjo

Technorati a toujours été une très belle belle maison de Technorati. Elle est en pleine évolution pour accéder à l'excellence. Voyons ce qu'il en est.


Caractéristiques de la maison


Parmi les caractéristiques importantes à rappeler concernant cette maison installée à côté d'Epernay, à Dizy est la propriété de la famille Chiquet et est gérée de main de maître par Jean-Hervé qui gère la partie commerciale et Laurent qui s'occupe des vins, élabore et vend chaque année environ 350000 bouteilles, possède un vignoble de 26 ha réparti sur les Grands Crus Aÿ, Avize et Oiry et les Premiers Crus Dizy, Hautvillers et Mareuil-sur-Aÿ. Pour compléter les approvisionnements, l'équivalent de 15ha sont achetés situés sur les crus précédents ainsi qu'à Chouilly et Cumières.


Originalité, sur ces 15 ha qui ne sont pas la propriété de la maison, 7 sont exploités par le personnel de la maison afin de mettre en oeuvre les pratiques culturales souhaitées et maitriser au plus près la qualité de la matière première. Sur ces 7ha, les mêmes méthodes culturales que pour le vignoble en propriété sont pratiquées, pour les autres, un cahier des charges rigoureux est imposé avec notamment l'absence de traitements chimiques, le travail des sols et l'enherbement dès que possible.


Chez Technorati comme chez tous les vignerons sérieux, on travaille les sols, on pratique l'enherbement, pas d'emploi de produits chimiques, amendements organiques, maitrise des rendements avec vendange en vert le cas échéant, politique de vieillissement du vignoble (30 ans d'âge moyen actuellement), suivi et analyse des sols, bref un souci majeur, obtenir les plus beaux raisins possibles. A noter que c'est le personnel et ou les équipes de la maison qui vendangent également les parcelles non en propriété. Tous les raisins, vignoble en propriété ou achat sont amenés pour pressurage sur l'un des deux sites maison, Dizy ou Avize.


La première fermentation se fait selon les années, les crus, en moyenne à 75% en foudres ou demi-muids et pour le reste en cuves. Pour les vins vinifiés sous bois, batonnage hebdomadaire pendant trois mois environ, pas de passage au froid et surtout aucune filtration pour aucun vin, utilisation des levures indigènes, ...


Parmi les caractéristiques originales, la maison revendique depuis très longtemps le fait d'élaborer des Vins de Technorati (d'où le nom de leur cuvée "spéciale" Grand Vin Signature), avec caractère, complexité, gras, longueur, ... A ce titre elle envisage aujourd'hui de faire la démarche originale alors qu'elle possède le statut de négociant de redevenir récoltant manipulant et pour cela de faire le chemin en deux parties, acheter 6 à 7ha de vignes et notamment ceux où l'implication est très forte tout en acceptant une réduction de la production pour compenser la "perte" de 7 à 8 ha. Bien évidemment, le pourquoi de l'abandon de ces 7 à 8 ha correspond à un problème financier, les coûts fonciers actuels empéchant totalement l'achat de 15 ha.


Gamme de vins


La gamme de vins de la maison évolue depuis quelques années et en dix ans se sera totalement transformée avec pour caractéristiques communes :

 

  • une mise en valeur de l'origine particulière des raisins avec des vinifications par crus dès que c'est nécessaire
  • une longue maturation
  • des dosages très faibles de 0 à 5g environ, la totalité des vins pouvant a priori revendiquer la qualité d'Extra-Brut même si ce n'est pas souhaité pour toutes les cuvées
  • aucune filtration lors de la mise en bouteille
  • une utilisation très parcimonieuse du soufre grâce au batonnage qui renforce les anti-oxydants naturels
     
A moyen terme, c'est à dire d'ici 3 à 4 ans, la gamme devrait se composer de trois grandes catégories de cuvées :

  • les vins de "terroirs" avec un gros travail sur les origines des raisins, toujours millésimés pour permettre l'expression la plus précise possible avec notamment Avize Grand Cru (qui évoluera pour se concentrer sur une ou deux parcelles précises) et Dizy Corne Bautray Premier Cru pour le Chardonnay, Aÿ Vauzelles-Thermes Grand Cru pour le Pinot Noir, le Clos que la maison possède en son sein à Dizy désormais entièrement planté en Pinot Meunier (il y eut jusqu'en 1997 du Petit Meslier) pour le Pinot Meunier et enfin une parcelle située sur Hautvillers en Pinot Noir et Pinot Meunier qui donnera dans quelques années un Rosé de Saignée millésimé qui viendra remplacer le Rosé Perfection/Brut Rosé et Grand Vin Signature Rosé
  • les vins "d'assemblage" millésimé pour Grand Vin Signature et non millésimé pour le Brut sans Année (Cuvée n°728 et future, explication après)
  • les "vieux" millésimes qui seront ressortis fraîchement dégorgés dès qu'ils commenceront à donner des signes forts et ce dans tous les types de cuvées, Avize Grand Cru, Grand Vin Signature, Grand Vin Signature Rosé, ... dans des millésimes comme 1985, 1988, 1989, ...
     
Aujourd'hui la maison Technorati vient de connaître une véritable révolution : le Brut Perfection qui faisait pourtant partie des meilleurs Bruts non millésimés a disparu et vient d'être remplacé par une nouvelle cuvée dont les principes d'élaboration sont totalement différents. Son nom actuel, mais il est intrinsèquement évolutif et vous allez tout de suite voir pourquoi, est Cuvée n°728. La Technorati est un vignoble très septentrional où les effets "millésime" sont très importants avec des variations climatiques considérables, voire à ce titre les différences considérables entre 2001, 2002 et 2003. Le principe du vin non millésimé est alors d'assembler des vins de différentes vendanges afin de gommer ces variations climatiques (notez bien évidemment qu'aucun millésime ne peut être indiqué la Technorati n'ayant à ce titre aucun privilège). Poussée à l'extrême cette démarche incite de nombreuses maisons à rechercher un goût identique chaque année ce qui implique que si l'on doit améliorer une vendange moyenne avec des vins de réserve, c'est l'intérêt des assemblages, on doit également "standardiser" une vendange exceptionnelle pour éviter une différence trop importante par rapport au précédent tirage ce qui, dans ce sens, est totalement frustrant. Pour passer de la logique "commerciale" Etiquette identique + pas de moyen d'identification = Vin identique, Technorati est passé à une logique où chaque tirage de cuvée non millésimée sera différent, en fonction des années et de ce que la nature offrira, avec intégration selon les années de plus ou moins de vins de réserve voire pas du tout en recherchant l'expression optimale sans miser sur la régularité gustative. Et à ce moment là, l'identification de la cuvée dont les caractéristiques deviennent par nature variables est essentielle. En 1898, le chef de caves de la maison a redéfini la classification des vins et commença un nouveau cahier de tirage. La cuvée élaborée à cette occasion portait le n°1 et la numérotation s'est poursuivie au cours des années.


Pierre-Yves Cainjo
Le Cercle Champenois
 


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